vendredi 6 décembre 2013

Pour rappel...

Juste pour la photo (indice à droite pour identifier mon Pedro)

De l'information de proximité au roman
Nantes -

Enseignant en retraite et correspondant local de presse pour Ouest-France, Gérard Lossel passe au roman. « Je souhaitais partir sur une écriture plus romanesque que celle des faits quotidiens : la fiction. Cette idée me trottait dans la tête depuis longtemps ».
Il s'est jeté à l'eau et a commencé, il y a deux ans, un premier roman fantastique. Refusé par une dizaine d'éditeurs, celui-ci avait obtenu quelques avis de lecteurs assez partagés : « Certains étaient plutôt intéressés, d'autres m'ont conseillé de le retoucher. Je l'ai donc remis dans mes cartons avec l'intention de le retravailler. »
En 2012, le nouveau romancier écrit quelques nouvelles. Cette année, l'une d'entre elles a été primée au concours organisé par la région dans le cadre de la prospective « Imaginer la région en 2040 ».
À sa grande surprise, Gérard Lossel a remporté le premier prix parmi quelque 120 participants. « Cela m'a encouragé à poursuivre dans cette voie, commente-t-il. Je me suis alors concentré sur l'écriture de romans. »
Envoyé aux seules éditions du Masque d'or, organisateur d'un concours annuel de romans, son manuscrit a été remarqué. Le deuxième prix Scriborom 2013 lui a été attribué, récompensé d'un contrat d'édition.
Tout secret vient de sortir. C'est une enquête pleine de rebondissements et de rencontres fortuites, au large de l'Afrique. « L'esprit de mes personnages est quelque peu puisé dans mon entourage, confie l'auteur. Les deux principaux sont typés et truculents ».
Hors de question pour le tout nouveau romancier de s'arrêter en si bon chemin puisqu'entre-temps il a rédigé un troisième livre, qu'il qualifie d'« un peu plus personnel ». Il y évoque une page historique de sa région natale, l'Alsace.

Dimanche 8 décembre, de 10 h 30 à 13 h, rencontre dédicace au café de la place du Vieux-Doulon. Tout secret est disponible sur www.chapitre.com ou losselenpages.blogspot.com.

lundi 2 décembre 2013

Lu dans Ouest-France Nantes du lundi 2 décembre 2013

Rencontre-dédicace au Vieux-Doulon !


Merci à Marie-Christine Victor, auteure de cet article !


Rencontre – dédicace

Café de la Place du Vieux-Doulon

Dimanche 8 décembre

de 10 h 30 à 13 h

lundi 11 novembre 2013

Petite fantaisie parce que Tout secret !

Beau nez rouge et pieds carrés...


Gérard LOSSEL



TOUT SECRET


Ouvrage remarqué au Prix SCRIBOROM 2013



Quel lien peut-il bien y avoir entre un coin perdu du Limousin et la ville de Mindelo au Cap-Vert rendue célèbre par la divine Cesaria Evora ?

Pas grand chose en apparence… si ce n'est l'énigme de la femme caméléon qu'essaie de dénouer l'inénarrable Pedro.

Aussi bougon et misanthrope qu'anarchiste et cultivé, ce vieux Vendéen, grand récupérateur dans l'âme, s'est mis en tête de mettre un visage sur la voix entendue sur une cassette audio du siècle dernier.

L'opiniâtreté de Pedro va toutefois se heurter à la concurrence effrénée de Louise, sa compagne. Chacun avec ses moyens va se lancer à la recherche d'Alice.

Une enquête pleine de rebondissements, de retournements de situation et de rencontres fortuites. Mais aussi un voyage en musiques et en couleurs au large de l'Afrique avec des personnages truculents et contrastés.



ISBN : 978-2-36525-034-4 Prix : 20 €

         Le voilà sorti du four. Tout chaud, tout frais et, je l'espère tout croustillant. Je vous annonce la sortie officielle de cette petite fantaisie littéraire sans prétention. Juste pour le plaisir de suivre les péripéties de mon Pedro des champs qui est au Pedro des villes ce que le bonnet rouge est au chapeau rond. Un peu de poil à gratter dans une marmite de potion d'évasion. Pour tous ceux qui ont envie de se laisser bercer par le vent des îles du Cap-Vert et la langue fleurie de mes deux héros favoris, le livre est désormais disponible aussi bien en version numérique sur :
http://www.amazon.fr/Tout-secret-G%C3%A9rard-LOSSEL-ebook/dp/B00GGIEUTM
 
qu'en version papier sur :
 

 
Bons ou mauvais, n'hésitez pas à me laisser vos avis si le coeur vous en dit.
Belles lectures et à bientôt !
 


vendredi 4 octobre 2013

Hopla ! La ruche est en émoi !

Miel or sous Molière sur les marches de Graslin...


Le miel des grands hommes !

Pendant que les ouvreuses lutinent,

Les ouvrières butinent !

Il faut filer dard-dard avant l'hiver,

Vite un dernier vers !

Le miel est tiré, l'été se pose

La vie d'abeille n'est pas toute rose

Surtout quand nous frelon l'overdose !




 

Pas d'quoi avoir le bourdon !

 

Petit clin d'oeil à un maître à penser, maître en humour et en humanisme qui sait si bien parler de l'Halsace et des Halsassiens en torts et de travers. Aux maîtres à poncer de chez Casto qui voudraient que le dimanche soit jour de pépètes, j'oppose le droit de rêver de cet air de fête qui faisait du 7e jour la couche de sucre marbrée posée sur le mille-feuilles. Ce goût sans pareil que l'on tarde à déguster pour encore mieux l'apprécier !                                                                 Pour en revenir à Tomi Ungerer je te livre quelques notes et pensées glanées dans les Vracs parus au Cherche midi en 2000 :                             "L'Alsacien vit dans ses racines qui lui donnent un sentiment de sécurité... Ces racines aussi souvent carrées que sa tête lui servent à résoudre bien des équations."                                                              "Je n'ai pas de langue natale. Sauf celle qui me sert à lécher les plats."                                          "Le visage se ride avant le derrière."   "La pomme de terre et la taupe partagent la même optique."
                 




mardi 17 septembre 2013

Des livres-émois !!!

Des livres-émois, et moi et moi et moi !
                                           Délivrez-moi des livres-émois !
                          Des livres et moi !
                                                            Délits et vrais mois !
                                 Flagrant délit de vol de lettres !
Me suis réveillé ce matin. Le voleur de lettres était passé par là !
Ai posé le pied sur la moquette. L'était devenue la mouette. Le voleur de lettres m'avait pris le Q ! Pas grave, me suis-je dit ! Le Q rare ne m'a jamais empêché de dormir. Hélas, le voleur de lettres n'était pas au bout de ses méfaits. Ai voulu me verser mon thé, hé hé. Eh oui, le T avait disparu. Plus embêtant. Eh oui, sans T, la mouette faisait la moue. C'est quand elle a commencé à faire sa mue que je me suis inquiété. Plus d'O et sans eau pas de vie ! Un peu plus tard, le U et le E disparurent à leur tour. Que pouvait me vouloir le voleur de lettres ? Mystère ! Toujours est-il que dans la matinée, j'ai entendu TOQUE, TOQUE, TOQUE !
                                                                  C'était lui !
                                                   Il revenait avec son butin !
                                                                    - Je t'M, m'a-t-il dit...
                          J'ai compris qu'il était venu me prendre la dernière lettre qui lui manquait.

Et maintenant, le reste est TOUT SECRET. Et voici la couverture que j'eusse aimé pour le roman à paraître. Merci à Yoann pour son travail. Peut-être pour un second tirage ?



Va découvrir le travail de Yoann Lossel sur yoannlossel.blogspot.com/

                                                      

lundi 2 septembre 2013

L'été... En vers et contre tout !

Ce ne devait être qu'une pause ?
Quand l'esprit se repose,
Que les idées coincent la bulle,
Rien ne vaut le vol d'une libellule...


Reprendre la plume après le soleil,
C'est revoir le jour après l'amour,
Quitter le monde du sommeil
Et repartir pour un tour !
 
Mon cerveau lent reste en panne de vent,
L'eau tarie n'amuse même plus les enfants.
Je voudrai m'élever, toucher les étoiles,
Mes pieds restent collés aux terres
Et l'été bourdonne en se moquant de l'automne.
Sans commentaire !
 
Ami lecteur, je réclame ton indulgence
J'aurais voulu te parler de l'été...
- Mais l'été, qui l'a ?
- L'est parti au Mexique ?
L'été où ?
- L'était pas là...
- L'été, sa chèvre...
- Et les sept chevreaux !
- Je sais, le loup y été...
- N'a pu y être et avoir été...
- Non, mais on peut avoir l'été sans s'être fait avoir !
Conclusion : Y'a pus d'saison
 
 


mercredi 24 juillet 2013

Envies d'ailleurs... Mots d'ailes et toiles filantes

Sous la surface irisée de l'étang,
Tout est calme, tout est reposant,
Seules les grenouilles en filles bien,
Coassent en se donnant du bien...
Petit clin d'oeil grenouillesque surpris dans l'album Grenouillades paru chez Herscher. Où l'on voit que le trait, l'humanisme et l'amour de la vie de Tomi Ungerer recouvre une large palette. Un grand Alsacien que je t'invite à découvrir plus en détail !!!

 

La vie est courte,
Le bonheur éphémère,
Foi de batracien,
Y'a pas d'mal à s'faire du bien !
Connais-tu seulement le danger qui me hante ?
Non ?
Alors, je t'invite à lire l'intime confession de cette grande élégante !
 

Les temps selon Tomi...


Envies d'ailleurs

Ça doit être les hormones. Chaque fois que les jours rallongent, ça me reprend. L'envie de partir. De prendre la route. N'allez pas croire que je suis du genre coureuse. Mais, c'est plus fort que moi. Un besoin irrépressible, un désir d'ailleurs. Et dire que Simbala vient de me passer la bague au doigt. On n'me la fait pas, à moi. J'ai bien vu dans son regard qu'au même moment, il pensait à une autre. Les hommes sont comme ça. Ils s'affolent devant mes longues jambes. Ils reluquent ma démarche et, dès qu'une autre passe devant eux, ils se détournent de moi.
Depuis le temps, je devrais être blasée. C'est que, des voyages, j'en ai fait. Des hommes j'en ai connus. Et pas que de la première fraîcheur. Alors, j'en reviens toujours à mon beau Francis. Un amant comme on n'en fait plus. Y a pas plus fidèle. Son défaut : il n'aime pas voyager lui. Comme si on lui en avait coupé l'envie. Un peu casanier le Francis. Quand on s'est connu, l'était jeune et fringant. Il me faisait une de ces cours avec ses 180 centimètres tout déployés. J'ai pas pu résister. Bon, il s'est un peu déplumé depuis. Mais je sais que je peux compter sur lui. C'est pas comme ce Simbala. On ne m'achète pas avec des bagues, moi !

Il est pas méchant Simbala. Plutôt dans le genre collant. Et puis, ce que je ne supporte pas avec les hommes, c'est cette fausse prévenance. J'ai bien compris son cinéma au Simbala, paraît que ça signifie lion, ça reste à démontrer ! Depuis que je porte sa bague, il vient me voir tous les jours. Lui, il habite Ségou, sur les bords du fleuve Niger. J'aime pas, c'est trop sec là-bas. Alors, il m'a laissé vivre ma vie ici. Le coup de la bague, c'était un prétexte ! Une manière détournée de s'adresser à celle qui occupe ses pensées bien plus que moi. S'il croit que je ne l'ai pas compris, il se met le doigt dans l'oeil. J'ai fait semblant de rien. J'ai bien entendu les mots qu'il a échangés avec son pote Assama : « Avec un peu de chance, Lise aura le message pour la Saint-Valentin ». Tu ne me la feras pas à moi, Simbala. D'ailleurs, je m'en vais faire mes valises.
C'est décidé. Je m'en vais. J'en ai trop envie. J'ai des copines qui me disent que je ne tiens pas en place. Je ne sais pas comment elles peuvent supporter de vivre toute leur vie au même endroit. Simbala est venu me voir, la gueule enfarinée. Tout juste s'il n'était pas content de me voir partir. La vie c'est la vie mon gars ! Et les hormones sont les hormones, tu ne les contrôles pas. J'ai un peu étudié mon plan de route. Au départ, j'avais envie de changer d'itinéraire. De découvrir d'autres pays, d'autres contrées. D'autres hommes peut-être ! Et puis, chaque fois c'est pareil, je me retrouve grosso modo à faire le même trajet. C'est plus fort que moi !

Adieu Simbala. Ta bague, je la garde. On a passé un bon moment ensemble. Mais je crois qu'on n'était pas fait l'un pour l'autre. Ce soir, je m'en vais dormir du côté des dunes de Bintagoungou. J'adore. Le sable y est presque aussi blanc que ma robe préférée. Je pense qu'on sera plusieurs à s'y retrouver. Ça va être de la folie ! J'avoue que j'ai quand même un petit pincement au cœur en quittant le delta. Je ne veux pas trop le montrer à Simbala. Pas envie qu'il se fasse la moindre illusion., Ceci dit, je pense qu'on se reverra tôt ou tard. En simples amis !
J'ai fait le début du voyage avec quelques copines. Qu'est ce qu'on a pu leur mettre aux hommes ? Juste une mise au point après tout ce qu'ils colportent à notre sujet. Y avait Mélissa qui s'esclaffait : « Si les grenouilles se changeaient en prince charmant, ça se saurait ! » Et puis Cindy qui bougonnait : « Des enfants, j'en ai eus, mais jamais un homme pour les porter. J'voudrais les y voir. Sont bons qu'à donner le départ, mais à l'arrivée, c'est toujours nous qui les avons dans les pattes. » Moi Marie je me taisais. J'ai beaucoup pensé à mon Francis aujourd'hui. L'est pas comme ça, lui. Toujours prêt à m'aider pour le ménage et les courses. Pendant le temps qu'on passe ensemble bien sûr !

J'adore faire la route. La fatigue ne me pèse pas. Je m'aperçois quand même qu'avec l'âge, je deviens plus craintive. La peur de la mauvaise rencontre. Ou de l'accident. C'est venu à l'automne dernier. Je faisais le voyage avec Dominique et Sarah. J'avais pris la tête du convoi. On venait de passer Barcelone. J'ai juste eu l'impression de voir un éclair. Et puis, plus rien ! Je me suis arrêtée pour les attendre. Ils ne sont jamais venus. J'ai fait demi-tour pour les retrouver. C'était trop tard. Ils avaient été éjectés et gisaient inertes au bord de la route. Depuis, je ne voyage plus aussi tranquille. Mais bon, quand on a été habitué à cette vie, difficile d'y renoncer.
Ce matin, Kristina et Zuzana sont venues nous rejoindre. Des filles chouettes. Elles nous ont dit que c'était la première fois qu'elles faisaient la route dans ce sens. Avec Cindy et Mélissa, on les a prises sous notre aile. Ça les a rassurées d'être encadrées par de vieilles routardes comme nous. On a décidé de se diriger un peu plus vers la côte. Les routes y sont plus sûres et, au moins, on y trouvera de quoi becqueter. En attendant, Cindy a besoin de faire une halte. Elle prétend qu'elle est indisposée. Moi, je pense plutôt qu'elle a dû bouffer une cochonnerie. Du genre chimique comme ils en mettent maintenant sur les cultures. Faut dire que la Cindy, elle a toujours eu un penchant pour la goinfrerie. Elle espère avoir perdu ses rondeurs d'ici la fin du voyage. « Sinon, Walter ne voudra plus de moi », minaude-t-elle à tout bout de champ.

La tuile nous est tombée dessus hier soir, tout près de l'Oued Grou où on avait convenu de passer la nuit. C'est Kristina. Assurément la plus belle d'entre nous. De superbes yeux noirs et une cambrure à réveiller les instincts les plus bas. Ça n'a pas loupé. Deux hommes l'ont prise pour cible. Tous les mêmes. Des prédateurs ! On ne sait pas ce qu'elle est devenue mais on ne donne pas cher de sa peau. C'est surtout Zuzana que ça a affecté. Elle n'avait plus envie de continuer l'aventure. Faut croire qu'elle aussi, les hormones la travaillent. Ce matin, elle est toujours là. On a poursuivi notre voyage. En silence.
Je commence à sentir la fatigue. Les émotions et la disparition de Kristina n'ont rien arrangé. J'ai vraiment hâte d'arriver. Ce ne sera pas encore pour demain. Aujourd'hui, la route me pèse plus qu'à l'accoutumée. Me lasserais-je de ces interminables entre-deux ? Je commence à gamberger. L'impression d'être un éternel migrant. Dès que j'arrive quelque part, je pense déjà à en repartir. A moins qu'une force supérieure ne m'oblige à voyager. Et si c'est Francis qui avait raison ? Faudra qu'on en discute ensemble. J'ai toujours pensé que la sédentarité n'était pas pour moi. Je suis prête à revoir ma position si on m'avance de bons arguments.

A propos de position, j'ai hâte de me retrouver dans les bras de Francis. C'est quand même plus réconfortant que Simbala. J'en avais presque oublié sa bague. Il a déjà dû me remplacer par une autre. Il paraît même que c'est une habitude chez lui, d'après ce que m'ont raconté Cindy et Mélissa : « Tu sais, tu n'es pas la première ni la dernière à qui il aura offert une bague. Mais un jour, on l'a surpris avec Lise. Ça a levé tous nos doutes. » Après tout, je m'en fous. Je préfère m'envoyer en l'air avec Francis. Lui au moins, c'est une valeur sûre. Et puis, c'est quand même lui le père de mes enfants. Je ne sais pas si je suis une bonne mère à les laisser comme ça. Ils ont préféré le mode de vie de leur père.

J'ai comme l'impression que le printemps n'est pas encore arrivé jusque là. Pourtant, le mois de février est déjà bien avancé. Dans l'eldorado maraîcher du Campo de Dalias, les tomates mûrissent déjà à tour de bras. Ceci dit, je n'en ai rien à faire. Ce n'est pas ma tasse de thé comme on dirait., Les légumes, très peu pour moi. A la fadeur des aubergines, j'ai toujours préféré une viande bien saignante. Même si mon petit faible, et ça étonne toujours, c'est les cuisses de grenouille. Allez savoir pourquoi ! Je suis née comme ça. Je dois tenir ça de mes parents.

Bientôt la fin. Comment Francis va-t-il m'accueillir ? J'ai le sentiment que mes copines de voyage sont dans le même état d'esprit que moi. Même Zuzana qui a eu du mal à digérer la séparation d'avec Kristina. Elle est venue se confier à moi, pendant qu'on faisait une pause près de l'étang de l'Ayrolle : « Toi, tu as ton Francis. Mais moi qui n'ai jamais été amoureuse, crois-tu que je pourrai plaire à quelqu'un ? » Il a fallu que je la rassure. Que je lui dise qu'avec sa beauté et son éclat naturel, ça ne faisait aucun doute. Mais, je l'ai aussi mise en garde : « Ne te donne pas au premier venu. Laisse-le te faire la cour. Tu sais, il ne faut pas qu'il pense que tu es une Marie couche-toi là. Même si tu en as très envie.
C'est ça aussi, la vie. Se servir de son expérience personnelle pour éviter aux plus jeunes de tomber trop vite du nid. Me voilà presque philosophe. Des paroles de sagesse qui ne vont pas empêcher une partie de jambes en l'air avec Francis dès mon arrivée. J'en ai trop besoin, Ça doit être la période qui veut ça. Et tant pis si je retrouve une nouvelle fois en cloque. Quand on aime on ne compte pas.

Je me sens toute fébrile. L'impression de ne plus avancer. Je reconnais ces paysages. La moindre colline, le plus petit des hameaux. Les toits pentus, les rangs de vignes. A vol d'oiseau, je dois être tout près. Après le virage, je m'attends à le voir, fier comme Artaban, la tête jetée en arrière pour m'accueillir. Sauf que là, surprise ! Comme prévu, Francis est là. Mais il n'est pas tout seul. Une jeune fille blonde se tient à côté de lui. Toutes les mêmes. Elles profitent qu'on ait le dos tourné pour aller dévoyer votre plus fidèle partenaire. Tiens, tiens, je me découvre jalouse ! Après tout, ne me suis-je pas laissé moi-même passer la bague au doigt par Simbala ?
Je ne vais quand même pas faire une scène à Francis après six mois de séparation. Je fais semblant de rien. Je l'accoste jouant du croupion. Et voilà que l'autre blondasse s'approche de moi. Qu'est-ce qu'elle me veut ? Je ne partage pas. En plus, on est le 14 février. Je l'avais calculé. Aujourd'hui, je suis amoureuse de Francis et bien décidée à le faire craquer. Pas question que la première venue se mette en travers de mes projets. Mais, visiblement, la nana n'en a cure. La voilà qui s'approche de moi. Finissons-en. S'il faut aller à la prise de bec, je ne crains personne. D'autant plus que le mien, de bec, est bien acéré. Rouge comme mes jambes. Rouge comme la colère qui me gagne, foi de cigogne. Je vous raconte ma vie. Mais je me rends compte qu'on n'a pas fait les présentations. Moi, je suis du genre Ciconia ciconia. Je sais, ça fait redondant, mais c'est comme ça. Ça vous cloue le bec, non !

J'en reviens à l'autre blonde. J'ai tout compris. Elle ne m'avait pas volé mon Francis. L'était d'ailleurs plein d'ardeur le gars Francis, en me revoyant. Quel pied ! Non, la jeune fille était simplement venue « lire » ma bague. Quatre lettres noires formant le mot LOVE qu'elle avait noté sur son calepin. Elle me parlait, pensant que je ne la comprendrais pas. Je ne suis pourtant pas née de la dernière pluie. « Génial. Je vois que Simbala a pensé à sa Lise, son ornithologue préférée. J'aimerais tellement qu'il soit là. En attendant, je vais lui communiquer ta date d'arrivée. J'attends encore une bonne douzaine de cigognes. Tu vois, tu n'es pas la dernière, Marie ! » Dans le parc des cigognes de Hunawihr, le printemps sera chaud !


Bel été sous les étoiles filantes, plein de
 
mots, de lettres et de bonheurs !!!










lundi 1 juillet 2013

Cueillir les lunes. Et après ?

          Compter les lunes ou conter les lunes... Je ne sais plus trop. Toujours est-il que je me rends compte que j'ai laissé passer près d'une lune avant de te retrouver. Je te parle du haut de mon belvédère d'où j'observe la vie d'en-bas. Hannah doit venir. La lune me l'a raconté. Je ne suis que le reflet de Conrad. Reflet plissé par les siècles passés. Je te livre les premières lignes en miroir de ma traversée du temps et des lunes.

Réfléchir... Toujours réfléchir. Le vert est dans le puits...

Prologue

           Cinq cent soixante-neuf années tropiques et deux lunes. « 7 050 lunaisons selon le cycle de

Méton inscrit en lettres d'or sur le temple de Minerve ». Méticuleusement, Conrad grave la date du

26 janvier 2601 sur l'un des blocs cyclopéens du mur païen. Derrière sa barbe blanchie, on devine

un sourire mélancolique. Tout ce temps passé ! Une re-naissance dans sa vie d'Homme d'avant

l'éternité. Un flash, un éclair dans le ciel. Et puis, la rencontre avec son Amour. Celle qui,

désormais, repose sous terre. Juste au pied de la statue qu'il a réussi à redresser avec toutes les

peines du monde. Celle qui le guide et se rappelle régulièrement à lui pour l'aider à aller au bout de

sa mission...

1

jeudi 6 juin 2013

Mon premier roman en pré-publicité

Tu peux désormais trouver mon premier roman en pré-publicité sur le site du Masque d'Or.


http://www.scribomasquedor.com/pages/livres-en-pre-publicite.html
Le bon de commande est téléchargeable sur le même site. 

mercredi 5 juin 2013

Viens faire un tour au pays de Ponti !

L'appouare en joie !!!
Petite balade imaginaire dans les allées du Jardin des Plantes de Nantes et dans l'univers de Claude Ponti. Si le coeur t'en dit !
Un banc pour le repos des géants...


Et aussi, mais chut, ne le réveille pas ! Mon   gros poussin  prend le soleil...



Affronts renversés


- Tu tchattes, tu twittes, tu SMS,
Tu traces ta route sur GPS
Ta vie n'est que réseaux sociaux
Sais-tu encore parler aux zozios ?


-  Que voulez-vous que j'y fasse ?
Il faut que jeunesse passe.
Vous fûtes, je suis.
Désolé si ça vous ennuie.


- Tu ne jures que par ta tablette,
T'as le casque sur les oreilles,
Tu ne vois même plus le soleil,
Sais-tu seulement pêcher une ablette ?


- Pourquoi tant de dérision ?
Vous vécûtes, je vis,
Je chante et je ris.
Faites-vous-en une raison.


- Tu speedes, tu dates, tu lookes,
Tes amours sont virtuelles,
Tu ne lis que sur e-book,
Sais-tu combien la vie est belle ?


- Que croyez-vous Grand-Père ?
Vous lûtes, je lis,
Je suis au printemps, vous en hiver,
A chacun ses folies.







mercredi 22 mai 2013

Petites salades de printemps...

L'écriture mais les cris tuent. Les maux lassent et les mots rient tôt. Un rayon en mai et c'est la frénésie qui me gagne. Deux nouveaux écrits dans mon tiroir à secrets. Quand on naît conte, on est conte. Berry donc s'il te plaît. Je t'en livre la primeur en attendant l'arrivée de l'imprimeur :
Sa route s'était arrêtée un matin d'hiver. Une fine couche de givre recouvrait les bords de la Creuse dans le bas de Saint-Gaultier. Stella, la vieille jument Lipizzan, n'en pouvait plus de tirer l'antique roulotte brinquebalante du Père François. Faut dire que, de ces deux-là, personne ne savait lequel partirait en premier. François avait le poil aussi gris que la robe de Stella, la barbe aussi fournie que la crinière de Stella. Quand on voyait l'un, on voyait l'autre. Au fil des années, ils s'étaient fondus dans le décor. A Saint-Gaultier, François était devenu l'Italiano, rapport aux interminables récits de ses campagnes d'Italie qu'il avait livrées. A ce moment, et à ce moment seulement, son regard se remplissait d'étoiles. Et puis, d'une voix plaintive, il entamait une chanson d'un autre temps :
S'accompagnant d'un doigt
ou quelques doigts
le clown se meurt...
Se voi non comprendete
Si vous ne comprenez pas
almeno non ridete
Au moins ne riez pas !
Jument comme je respire ! Bidon, bidon, bidon...ville

Autre temps, autres morts. Conte cruel mais pas pour Machiavel :
L'unique souvenir qu'il gardait de son trisaïeul était une Bible jaunie et écornée dans laquelle il conservait, telle une relique sacrée, le texte manuscrit du 13e amendement de la Constitution des Etats-Unis d'Amérique adopté le 6 décembre 1865 : « L'esclavage est formellement interdit sur le territoire... » Un jour sacré pour tous ses ancêtres qu'on avait débarqués sans ménagement dans la baie de Narraganset. Il ne savait pas comment le nom Zimmer était apparu dans la lignée. Tout ce qu'il savait, c'est que de génération en génération, au rythme des métissages, la peau avait blanchi. De ses lointaines origines africaines, il ne gardait en héritage qu'une légère pigmentation et des cheveux crépus. Pour le reste, l'assimilation avait fait son œuvre.


lundi 13 mai 2013

Réflexions hors saison...

- A quoi tu penses ?
- Je réfléchis...
- Pourquoi ?
- Pour voir si l'herbe est plus verte ailleurs...
- Et alors ?
- Il suffit d'un brin et le bonheur est dans le pré...
- Comme chez Pedro ?
- Comme chez Pedro...
- Normal, pour lui, l'âge est un état d'esprit !
- Non, l'état d'esprit est un étalage...

Extrait de Tout secret (Editions du Masque d'or, parution novembre 2013) :


Il assure ses arrières, Pedro...

Noël. Trêve des confiseurs. Mais pas trêve des conflits Sir Pedro. C'est qu'il a flairé le coup de Trafalgar, la ruse du Sioux. En l'occurrence de Loulou. Ce n'est pas le jour de Noël qu'il va baisser la garde. Il ne montre rien mais n'en pense pas moins. Il s'avère même très prévenant envers Dame Louise qui dirige la manœuvre aux fourneaux.

    • Tu as besoin d'aide, ma limière scintillante ?
    • Ta seule présence suffit à m'illuminer.

Aujourd'hui, on joue à fleurets mouchetés. Entre ces deux-là, l'amour se joue à l'épate. Ils se vouent une admiration mutuelle mais n'iront jamais se l'avouer de peur de perdre un peu de leur aura. Et un Pedro sans son aura, ce serait comme une Loulou sans son Zorro.


vendredi 3 mai 2013

Voyages singuliers et visions plurielles

Comme un chemin de fer dans un camp de voeux lourds, je laisse mon regard défiler le long du ballast. Le temps d'une évasion plurielle dans un voyage singulier où la logique lexicale bat en retraite devant les accords de hasards. Le train siffle trois fois et tout s'emballe...
Noeuds de fer pour défaire les noeuds !

Petit échantillonnage de pluriels singuliers. A toi, lecteur, de jouer ensuite :
Un verre .... des haltères !
Un cavalier ... des arts sonnés !
Un regard ... des olés !
Un amour ... des arts manchots !
Une fin ... des illusions !
........................
 


vendredi 19 avril 2013

Un petit ver pour la route, un peu d'hiver en déroute...

Il y a des jours... Des jours où l'air se remplit d'insouciance. Des aubes de silence et de sérénité et un frémissement qui te caresse les idées. Trois petits chats espiègles sur la terrasse, des châtons sur les branches. On est toujours un peu félin pour l'autre quand on s'aime. Et quand on s'aime au levant, on ne récolte pas forcément la tempête. Quelques vers pour toi. Ce n'est pas encore l'ivresse mais ça y ressemble. Ce n'est qu'un délire mathématique. Trop mathisé dans son enfance, le conteur se met sur son 31 et se plie en quatre pour te servir le dernier ver. Mi-sot mi-sel du vendredi.
 
Chat balance dans les branches !!!


Addictions pas trop logiques





Parlez-moi mathématiques

Et je prends mes cliques.

A l'arithmétique,

Je préfère la rythmique.

Je souffre d'éruptions algébriques,

Un mal chronique,

Un quotient pathologique.



Les numéros

ne seront jamais des héros,

Les nombres

me hantent dans la pénombre.

Je les estourbille,

Je les dégoupille

Comme un chien dans un jeu de quilles.



Quand les 1 entament un pas de 2,

Les 3 poltrons s'enfuient 4 à 4.

  • C'est la guerre !

Les 5 sens en éveil,

les sots 6 errent.

7 fois, un 8 scié endormi

a remis à 9 un 10 percé.



Que viennent faire

Ces chiffres mystères

Dans ma musique littéraire ?

Compter ou conter,

Il faut choisir.

Soustraire ou rêver,

Soupir ou désir.



Douze pieds pour un verre,

Cette comptabilité m'exaspère.

Qui veut un alexandrin ?

  • Moi, dit le mathématicien.
  • C'est parti pour la torture.

Je plonge dans mon inconscient pas trop logique

Où un air d'Afrique transforme les mots en biques !

 


vendredi 12 avril 2013

Looking for Pedro !

Qui est Pedro ? Je mets mes pas dans les siens. J'ai trouvé Pedro illuminant de son sourire un mur gris entourant de sa laideur une friche industrielle. Je doute que ce soit le vrai Pedro. Celui qui récupère, celui qui persévère, celui qui vitupère mais qui jamais n'obtempère. Aide-moi l'ami à trouver le vrai Pedro. Celui de Tout Secret dont je t'ai déjà parlé. Celui qui cite Boris Vian et qui joue Django. Car, je te le dis, il n'y a qu'un Pedro. Contacte-moi si tu penses l'avoir déniché...
 
Un peu d'aide ? Voilà son portrait :
 
Lui, c'est Pedro. Roi du système D. D comme débrouille. D comme délire. D comme détritus. Ceux qu'ils s'en va glaner dans des coins jalousement tenus secrets. Il ne paie pas de mine le Pedro. Un corps chétif monté sur des jambes usés par les ans. Une charpente tordue par les vents. Un regard malicieux et un esprit bouillonnant sous un crâne qui aurait tendance à se dégarnir. C'est que le Pedro, il en a des kilomètres au compteur. Il ne s'en cache pas.
Au moins deux fois par semaine, Pedro se hisse dans sa vieille Mazda. C'est parti pour la chasse ! L’œil à l'affût, il traque l'assiette buissonnière, le baigneur orphelin, l'applique fugueuse. Tous ces résidus vomis dans les chemins creux par la société du consommer. Une aubaine pour Pedro, prince des bricolos et de la récup. Et tant pis si ça doit faire râler sa Loulou. Tout finira dans l'atelier de la Pousselisière.
Un peu anar, un peu bizarre. Surtout très à part. Il est comme ça Pedro. Un alchimiste à sa façon, transformant en œuvre éphémère une vieille cafetière. Il ne paie pas de mine, mais il en a sous le capot. Bac S, Bac L et même Bac'US pour ce qui est du Bordeaux qui le fait chavirer. Faut le voir arpenter les chemins creux, une main dans le dos, légèrement voûté pour chasser le mal qui le ronge. Rien n'y fait. On ne dérange pas un pêcheur aux aguets.
 
Trop jeune, trop clean, n'est pas Pedro qui veut !!!
 



jeudi 11 avril 2013

Avril qui pleut, novembre en bleu...

Je ne m'étais pourtant pas découvert d'un fil. Mais voilà, un fil contre les trombes, c'est aussi dérisoire qu'un avril que le soleil plombe. Le ciel a mis sa pomme d'arrosir. Je dégouline. Au sommet du pin, un merle se moque. Que me veut ce plumitif ? Ne sait-il pas que son ramage moqueur me hérisse le poil frondeur. Je te le dis, le parc sous la pluie dégage une odeur de chien mouillé. Vivement mai pour que la stèle méditative filtre le rouge solaire...


STONEHENGE ?
Non, Jean-Claude Lambert au Grand-Blottereau.
http://www.san-fr.com/stele_gb/stele_gb.php

lundi 8 avril 2013

Lettres et le néon

Dans le creux de la nuit, les caractères s'affirment
Les caractères se révoltent.
Lettres et le néant,
Les minuscules et les géants.
Quand l'I dit O, l'A dit peu et se prend pour une huile.
Les E sortent de leur coquille :
BC-vous, on arrive !
J crois pas, ricane un K isolé qui ne manque pas d'R.
A grands coups de H,
Les U percutent et brisent les L
des DS F lanquées.
Un VTTiste droit comme un I grec double un BMX
OQP, c'est mon casier, G la N, pas besoin de vos Z,
bande de double V losses,
braille une virgule
qui n'aime pas qu'on la bouscule.

Le typographe dort,
Le typographe rêve,
Les consonnes se rebellent,
C'est la fronde des voyelles !
Comment voulez-vous que j'imprime ?
Cette sarabande me déprime.
Je voulais être le maître des mots,
les mots cris, les mots cœurs,
les mots dits, les mots tus..
Des mots scions la laideur,
Ça y est, je pleure.
Me voilà jardinier de lettres
pour décrocher les mots des rateaux.
Rangez vos casiers !
Branle-bas de combat dans la casse,
Chacun rejoint sa place,
Le typographe va se réveiller

Chat commence bien !!!

Et chat viré.. de bonheur !

Peint sur le mur, le minet râle...



Une tourterelle roucoule... Le ciel bleu tente de chasser les fantômes de l'hiver. Sous mes doigts, les lettres s'affolent. Les mots sortent leurs griffes. Ils se font félins pour mieux m'amaTouer. La souris tremble. Le clavier tempère les ardeurs. C'est la musique du typographe qui s'imprime sur un ruthme de cha-cha-cha. Il te livre son cauchemar à pas chats loupés...

mercredi 3 avril 2013

Ligériane et ses visiteurs...

Trois jours que la Loire charrie des glaçons... C'est dans les brumes ligériennes qu'est née l'histoire de Ligériane. Une nouvelle primée par la Région des Pays de la Loire et que tu pourras lire en cliquant sur le lien suivant : http://www.paysdelaloire2040.fr/actualites/4-ouverture-du-concours-d-ecriture-pays-de-la-loire-2040.html

A bientôt pour de nouvelles découvertes...

mardi 2 avril 2013

Illusions illusoires : tout dépend du point de vue




Vers le ciel ou vers l'océan ?
J'écris sur le sable. Au bout du chemin la mer... Ou l'amer au bout du chemin ? A toi de voir ! L'horizon est affaire d'illusion. L'illusion est affaire d'allusion. Et quand l'allusion perd ses ailes, ne reste qu'ausion. Et si nous osions ramasser tous les mots pour en faire des remparts contre la morosité. Mots tus et bouche cousue ne sont que l'apanage des tyrans. Mots dits et mots lestes sont la force de frappe de la liberté. Cette liberté qui guide le Pedro de Tout secret dont je te propose le portrait en partage et en avant-première :

Il récupère, Pedro...

              A tout seigneur, tout honneur...

Lui, c'est Pedro. Roi du système D. D comme débrouille. D comme délire. D comme détritus. Ceux qu'ils s'en va glaner dans des coins jalousement tenus secrets. Il ne paie pas de mine le Pedro. Un corps chétif monté sur des jambes usés par les ans. Une charpente tordue par les vents. Un regard malicieux et un esprit bouillonnant sous un crâne qui aurait tendance à se dégarnir. C'est que le Pedro, il en a des kilomètres au compteur. Il ne s'en cache pas.

Au moins deux fois par semaine, Pedro se hisse dans sa vieille Mazda. C'est parti pour la chasse ! L’œil à l'affût, il traque l'assiette buissonnière, le baigneur orphelin, l'applique fugueuse. Tous ces résidus vomis dans les chemins creux par la société du consommer. Une aubaine pour Pedro, prince des bricolos et de la récup. Et tant pis si ça doit faire râler sa Loulou. Tout finira dans l'atelier de la Pousselisière.

Un peu anar, un peu bizarre. Surtout très à part. Il est comme ça Pedro. Un alchimiste à sa façon, transformant en œuvre éphémère une vieille cafetière. Il ne paie pas de mine, mais il en a sous le capot. Bac S, Bac L et même Bac'US pour ce qui est du Bordeaux qui le fait chavirer. Faut le voir arpenter les chemins creux, une main dans le dos, légèrement voûté pour chasser le mal qui le ronge. Rien n'y fait. On ne dérange pas un pêcheur aux aguets...
       Tu vois,  on ne peut pas dire qu'il mâche ses mots le Pedro. Et même s'il se fait un peu moins incisif avec les ans qui défilent, il n'a pas oublié des mots l'air ni des mots l'art qu'il crache comme pour repousser les limites du temps. Encore une fois, tout cela dépend de la taille des illusions. Mais ceci est une autre histoire que je te raconterai peut-être plus tard...



Et maintenant, libre à toi de t'immerger dans les pensées de Pedro :

Commande avec envoi postal
Parution Novembre 2013
Gérard LOSSEL
Tout secret
COLLECTION ADRÉNALINE


Quel lien peut-il bien y avoir entre un coin perdu du Limousin et la ville de Mindelo au Cap-Vert rendue célèbre par la divine Cesaria Evora ? Pas grand chose en apparence. Si ce n'est l'énigme de la femme caméléon qu'essaie de dénouer l'inénarrable Pedro. Aussi bougon et misanthrope qu'anarchiste et cultivé, ce vieux Vendéen, grand récupérateur dans l'âme s'est mis en tête de mettre un visage sur la voix entendue sur une cassette audio du siècle dernier. L'opiniâtreté de Pedro va toutefois se heurter à la concurrence effrénée de Louise, sa compagne. Chacun avec ses moyens va se lancer à la recherche d'Alice. Une enquête pleine de rebondissements, de retournements de situation et de rencontres fortuites. Mais aussi un voyage en musiques et en couleurs au large de l'Afrique avec des personnages truculents et contrastés.
____________________________________________________________



Je t'invite à imprimer et renvoyer le bon de commande ci-dessous, si tu souhaites commander mon ouvrage "Tout Secret" :