Où donc est passé Avril ?
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Crête ou pas crête ? Tout est dans la chaussette !!!
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On m'avait dit "Avril, ne bouge plus un cil !" J'ai obtempéré. Trop tempéré. Enfilé mes chaussettes en laine. Les pieds au chaud mais le cerveau gelé. Pâques est passé. Entre mes pieds, j'ai senti la terre remuer. Quand j'ai ouvert les paupières, on était loin de l'hiver. On m'avait volé Avril. Mars avait changé d'air et mai s'était pointé sournoisement. Mais où donc est passé Avril ? Il manque une page à mon calendrier. Quiconque l'a vu passer serait bien inspiré de passer un coup de fil à la police des jours perdus. On ne m'y reprendra plus !
En attendant de me découvrir d'un fil, petit hommage à nos Poilus. Je sais, ce n'est pas souriant. Mais ainsi va le temps :
Fuir
les tranchées et Fleurir
nos Fusils
Rallumer
notre aveniR,
espéreR
Ami
que le destin A
mis en fAce
Ton
sang abreuvera Tous
les Tyrans
Ecoute
ton cœur, entEnds
le silEnce
Rayons
la terreur, fRêle
toléRance
Ne
laissons filer boNheur
immiNent
Image
fugace d'une vIe
quI
passe
Ta
mort au printemps Ternirait
l'éTé
Enterrez
les armes, QuE
l'on
s'Extasie !
Et maintenant, pour en revenir à du plus gai, quelques variations saisonnières de la Pousselisière. Je m'y suis promené. Dans le pré, les poulettes à Pedro caquetaient. Voici ce qu'elles m'ont raconté :
"C'était il y a tout juste un an ! Les Terres Rondes de Rondelande. Il avait juré qu'on ne l'y reprendrait plus le Pedro. Fini, basta ! Ici, c'est chez moi. Oui mais voilà ! Voilà qu'on remettait ça ! Ah, notre cher Pedro, ça fait quelques jours qu'il nous tourne autour en grognant et en fulminant. On essaie bien de le raisonner, de l'amadouer, de lui montrer notre plus beau plumage. Rien à faire. Une invasion est une invasion. Et pour notre Pedrus Recuperator, c'est trop fort ! Ceci est un message crypté, comprenne qui pourra, mais nous on ne veut pas de prise de bec. Alors, on vous racontera peut-être tout cela plus clairement quand les turbulences saisonnières auront chassé le printemps !"