lundi 19 mai 2014

Quand l'avicole aux doigts

A la Pousselisière, les poulettes prennent l'air...

Ce n'est point par coquetterie que nous n'avons pas voulu nous dévoiler dans le post précédent. Mais il faut qu'on nous câline assez pour que nous daignions nous montrer.
Et voilou !

Caquèteries gallinacées et autres variations saisonnières

Où donc est passé Avril ?

Crête ou pas crête ? Tout est dans la chaussette !!!

On m'avait dit "Avril, ne bouge plus un cil !" J'ai obtempéré. Trop tempéré. Enfilé mes chaussettes en laine. Les pieds au chaud mais le cerveau gelé. Pâques est passé. Entre mes pieds, j'ai senti la terre remuer. Quand j'ai ouvert les paupières, on était loin de l'hiver. On m'avait volé Avril. Mars avait changé d'air et mai s'était pointé sournoisement. Mais où donc est passé Avril ? Il manque une page à mon calendrier. Quiconque l'a vu passer serait bien inspiré de passer un coup de fil à la police des jours perdus. On ne m'y reprendra plus !
 
 
En attendant de me découvrir d'un fil, petit hommage à nos Poilus. Je sais, ce n'est pas souriant. Mais ainsi va le temps :

Fuir les tranchées et Fleurir nos Fusils
Rallumer notre aveniR, espéreR
Ami que le destin A mis en fAce
Ton sang abreuvera Tous les Tyrans
Ecoute ton cœur, entEnds le silEnce
Rayons la terreur, fRêle toléRance
Ne laissons filer boNheur immiNent
Image fugace d'une vIe quI passe
Ta mort au printemps Ternirait l'éTé
Enterrez les armes, QuE l'on s'Extasie !
 

Et maintenant, pour en revenir à du plus gai, quelques variations saisonnières de la Pousselisière. Je m'y suis promené. Dans le pré, les poulettes à Pedro caquetaient. Voici ce qu'elles m'ont raconté :


 

"C'était il y a tout juste un an ! Les Terres Rondes de Rondelande. Il avait juré qu'on ne l'y reprendrait plus le Pedro. Fini, basta ! Ici, c'est chez moi. Oui mais voilà ! Voilà qu'on remettait ça ! Ah, notre cher Pedro, ça fait quelques jours qu'il nous tourne autour en grognant et en fulminant. On essaie bien de le raisonner, de l'amadouer, de lui montrer notre plus beau plumage. Rien à faire. Une invasion est une invasion. Et pour notre Pedrus Recuperator, c'est trop fort ! Ceci est un message crypté, comprenne qui pourra, mais nous on ne veut pas de prise de bec. Alors, on vous racontera peut-être tout cela plus clairement quand les turbulences saisonnières auront chassé le printemps !"